30/12/14 : Le Cercle de Femmes - Sophie Brocas
Aujourd'hui, un article différent.
En effet, j'ai participé cette année encore aux matchs littéraires 2014, organisés par PRICEMINISTER Rakutengroup.
Au choix 15 livres.
J'ai opté pour LE CERCLE DES FEMMES de Sophie BROCAS, dont c’est le premier roman, en me fiant simplement au point de vue des éditeurs de la 4ème de couverture et à l'illustration de la jaquette.
- ATE DE PARUTION : 21/08/14
- EDITEUR : Julliard
- ISBN : 978-2-260-02200-8
- EAN : 9782260022008
- PRÉSENTATION : Broché
- NB. DE PAGES : 194 pages
- POIDS : 0,25 Kg
- DIMENSIONS : 13,2 cm × 20,5 cm × 1,5 cm
Quatrième de couverture
" Je rejoins Maman dans la maison fraîche. Elle poursuit son patient travail de tri : le tas des choses à jeter, le tas des choses à conserver, le tas des choses pour lesquelles on verra plus tard. Qu'est-ce qu'il m'a pris de me mettre à quatre pattes pour regarder sous la grande armoire ? Ma main a tiré à elle une énième boîte à chaussures. J'ai soufflé la pellicule de poussière qui recouvrait son couvercle avant de le soulever. "
Réunies durant quelques jours à la campagne à l'occasion des funérailles de leur aïeule et amie, quatre générations de femmes partagent leur intimité et leur deuil. La jeune Lia découvre par inadvertance un secret de famille jalousement gardé pendant soixante ans. Ces révélations risquent-elles de déclencher un cataclysme au sein de cette tribu très attachante ? Roman initiatique, Le Cercle des femmes explore avec délicatesse les mécanismes inconscients de transmission de mères en filles et nous offre une galerie de personnages aussi touchants que fantasques."
Que dire du fond ?
C’est un ouvrage court, divisé en 8 chapitres, chacun consacré à l’un des personnages.
Le narrateur interne, Lia, est une jeune fille d’une vingtaine d’années. À l’occasion des funérailles de son arrière-grand-mère Alice, elle retrouve dans la maison familiale sa mère Agnès, sa grand-mère Solange dite Sol, et Marie, l’amie d’enfance de cette dernière.
Ces femmes ont toutes un point commun, à savoir qu’elles ont vécu une grande partie de leur vie toutes seules, n’ayant pas su aimer suffisamment le père de leur enfant pour le retenir. Lia a peur de perpétuer cette malédiction familiale.
Mais les hommes, où sont-ils ? Il y a bien Marcel, l’ami d’Alice, mais qui n’a aucun rôle dans l’histoire. Pierre, l’arrière-grand-père est décrit sans complaisance et Lia ne lui accorde aucune circonstance atténuante. Seul petit Pierre dans les dernières lignes du livre laisse présager un avenir différent pour Lia.
L’histoire peine à démarrer, le décor met du temps à se mettre en place. Ce n’est qu’au début du chapitre III, lorsque Lia retrouve des écrits d’Alice qui vont bouleverser l’histoire familiale, qu’elle prends sa vitesse de croisière et nous fait avancer dans la lecture d'une manière originale : de personnage en personnage!
J’aurais aimé que ceux-ci soient présentés avec plus de détails. Seul Alice tire son épingle du jeu et partage la vedette avec Lia. Des vedettes pas forcément sympathiques puisque l’une a menti pour ménager sa réputation et que la seconde finit par nous insupporter lorsqu’elle réagit de manière égocentrique ; elle est quelquefois détestable lorsqu’elle se pose comme celle qui va arriver à raccommoder la trame familiale.
Sol et Agnès ne sont que des maillons nécessaires à cette chaîne de transmission.
L’histoire me paraît un peu trop bien ficelée, ne ménageant pas suffisamment le suspense. Dès que Lia extirpe le ban de mariage aux coins déchirés, on soupçonne la suite même si la jeune fille ne l’exprime que deux chapitres plus tard, sans concession d'ailleurs.
« Mon arrière-grand-mère est morte et, avec elle, le mythe du grand amour. Elle nous a menti prennent soixante ans. Elle a inventé un patriarche grandiose, courageux, tout à fin prince charmant mais c’était du vent. C’était un salaud ordinaire."
On pourrait considérer Le Cercle de Femmes comme un roman initiatique dans lequel l’auteure tente d’expliquer qu’un secret de famille oriente la destinée de toute une descendance, un peu à la manière de Zola et de sa théorie sur l’hérédité . Cette façon de procéder dans Le Cercle de Femmes est trop simpliste et ne repose sur aucune étude scientifique.
Que dire de la forme ?
Le roman est bien rédigé, alternant récit et dialogues. Écrit au présent, le ton est vivant, alerte, frais comme un premier roman.