07/03/19 : Epfig # 1
Comme promis, je vous emmène aujourd'hui à Epfig, petit village alsacien sur les premiers contreforts des Vosges.
Nous sommes le dimanche 24 février...
Je voulais revoir la petite chapelle romane, Ste-Marguerite.
Vous me suivez ?
Datant pour ses parties les plus anciennes (croix latine surmontée par la tour.) du XIème siècle, la chapelle Ste-Marguerite est l'un des rares édifices romans alsaciens originellement construit sur un plan cruciforme.
Au XIIème, on aurait rajouté à l'édifice primitif une galerie porche unique en Alsace car elle relie, curieusement coudée, les deux entrées de l'édifice. Cette construction est unique en Alsace et rare en France. On considère généralement que cette inspiration architecturale vient de l'Italie du Nord.
On date cette construction du XIIème siècle à cause de la taille et l'aspect des colonnettes.
Vers 1870, la Chapelle se trouvait dans un tel état de délabrement que la célébration du culte y fut impossible. Après une sérieuse rénovation, la chapelle a été classée aux MH en 1876. Depuis 1995, la chapelle est gérée et entretenue par l'Association des Amis de la chapelle Sainte Marguerite
A gauche de l'entrée, un ossuraire.
L'ossuaire est une reconstitution du XIXème sur des fondations plus anciennes.
Une partie des ossements pourraient provenir de la guerre des paysans de 1525. Les autres proviendraient du cimetière qui entoure la chapelle et celui de Kollwiller, un village disparu à l'est d’Epfig.
D’un côté le cimetière, de l’autre le jardin d’inspiration médiévale - que je n’ai pas photographié - créé en 2002. Il n’y pousse pas grand-chose en cette saison.
Donc une nouvelle visite s'impose dans quelques mois.
Vous me suivez toujours ? Alors, entrons maintenant !
Je vous l'ai dit, un plan cruciforme dont la nef est le bras le plus long.
Le transept gauche était occupé par la sacristie aujourd'hui disparu.
La grande porte massive en bois que l'on aperçoit à droite sur la photo suivante est celle de la sacristie, démolie en 1875.
La chapelle gothique à la droite du choeur a été rajoutée quant à elle en 1516 .
La voûte en berceau au-dessus du choeur est recouverte de peintures découvertes lors de la restauration de 1875. Même si elles sont un peu effacées, on distingue le Christ, au centre portant le monde, entouré par des anges.
Les vitraux du chœur représentent Ste Marguerite et Ste Barbe.
Et nous terminons par deux jolies statues dont celle de Ste-Marguerite d'Antioche.
Ste-Marine d'Antioche que les Latin appelle Ste-Marguerite, vierge et martyre du début du IVème siècle est l'une des saintes auxiliaires, considérée comme la patronne des femmes enceintes qui la prient pour un accouchement sans problème.
Fille, d’Aedesius, prêtre païen, au décès de sa mère, elle est élevée par une nourrice qui lui transmet la foi chrétienne.
De retour chez son père à l'adolescence, celui-ci apprend sa conversion et furieux, la chasse.
Elle retourne chez sa nourrice où elle garde les moutons en menant une vie modeste.
En 307, le préfet Olibrius, délégué de l'empereur Dioclétien pourchasse les chrétiens et arrive à Antioche. Il s’éprend de la jolie bergère, mais celle-ci déclare servir que son maître Jésus-Christ. Ni les menaces d’Olibrius, ni le fouet, ni les tortures de la feront céder.
La légende veut qu’elle tue le diable qui lui est apparu sous la forme d'un dragon. C'est pourquoi, elle est souvent représentée avec un dragon à ses pieds.
Finalement, Olibrius ordonne de la décapiter par l'épée, ce qui est fait à demande la jeune fille elle-même, le 20 juillet 307.
Je vous retrouve demain pour une autre page sur Epfig ou autre chose. Ce sera selon mon humeur ...
Cette après-midi, petit tour à La Carsat !
Ça commence mal, il n'y a a pas moyen de prendre un rendez-vous en ligne !
Mon cas, à savoir quelqu'un à la retraite progressive, n'est pas prévu dans la prise de rendez-vous !
Alors on va embarquer nos deux toutoutes et filer à Sélestat !
A demain donc !
Bizzzzzzzzzz
Lavandine