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18 janvier 2016

18/01/16 : La rentrée littéraire 2015

 

18 01 16

Aujourd'hui, un article différent.

En effet, j'ai participé  en 2015 encore aux matches littéraires  organisés par PRICEMINISTER Rakutengroup.


qui offre la possibilité de recevoir gratuitement un des titres de cette rentrée littéraire, simplement en échange de notre avis.

 

J'ai opté pour La Maladroite  d'Alexandre SEURAT dont c’est le premier roman, en me fiant simplement à la 4ème de couverture et à l'illustration sur le devant du roman.

 

« La photo d’une petite fille de 8 ans, portant un gilet blanc à grosses mailles, autour du cou un foulard noué au-dessus de sa chemisette, une tenue incongrue d’adulte… »

Le roman s’ouvre avec le témoignage de l’institutrice de Diana qui,  lorsqu’elle voit l’avis de recherche de la fillette, sait intuitivement que c’est trop tard.

Premières lignes d'une roman pas comme les autres puisque la fin nous est donnée dès la première phrase !

Puis  la parole est laissée à tous ceux qui ont côtoyé Diana durant sa brève vie  : la grand-mère, la tante, les cousins, les directrices 1, 2 , 3, le médecin scolaire, le frère,  l’instituteur,  le médecin légiste, le gendarme, la gendarme, l’assistante sociale, le pédiatre hospitalier, un voisin, un collègue du père, le policier, les employés du bureau de l’aide sociale à l’enfance, du bureau du procureur ....

Tous auraient pu intervenir pour mettre à jour ce que vivait Diana. Aucun n’a su. Aucun n'a pu !

Tout a d'ailleurs été fait pour cacher ce que vivait la petite fille au sein de sa famille.  La seule intervention de Diana dans le livre : «Tu peux dire à mamie que je vais très bien. Pourquoi elle demande ça ?

Tour à tour, chacun se souviendra de Diana, cette enfant d'abord abandonnée à la naissance car non voulue, puis reprise par sa mère qui s'est remise en ménage avec le père. Des parents qui se veulent, qui se montrent aimants, des parents qui savent déjouer les questions et les doutes de l'administration et qui changent de lieux à chaque fois que les questions se font plus pressantes, plus précises, pour échapper à un signalement. Une famille aux apparences tout à fait normales !

Même si les premières pages peinent un peu à prendre une vitesse de croisière, on plonge rapidement dans une sorte de malaise diffus et on sent, comme l’institutrice, que la petite est certainement déjà morte.

Rien n’est montré, tout est suggéré. Pas d’actes de maltraitance. Pour expliquer les bleus, les brûlures, les égratignures, on dit Diana maladroite. Et même la fillette confirme sa maladresse lorsque les uns et les autres lui posent des questions.

Tout cela pourrait rester au niveau de l’histoire mais malheureusement la fiction rejoint facilement la réalité. Ne voyons-nous pas à la tv des parents éplorés qui affirment que leur enfant a été enlevé et qui finissent par avouer qu’ils sont à l’origine de sa disparition ?

Ce premier roman d’Alexandre Seurat s’inspire d’une histoire réelle, le décès de de la petite Marina morte en 2009 dans la Sarthe sous les coups de ses parents. Diana est la petite Marina mais à aucun moment l’auteur ne fait le procès de la réalité. Il se contente d’énoncer les différents témoignages, ce qui rend les faits encore plus cruels et  la fin comme l’évidence même. Sans le dire, il montre la lourdeur d'un système qui se met en route très lentement, trop lentement et qui à force d’enquêtes et de contre-enquêtes n’avance pas et finit par aboutir au drame.

Le roman qui se lit facilement au fil des témoignages, l'un appelant le suivant mais l’écriture abrupte, pas toujours très française aurait mérité un peu plus de soin. La syntaxe n’est pas toujours respectée.

 

 

18 01 16

 


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Commentaires
M
un livre au sujet difficile - mais ne pas vouloir le lire c'est aussi faire un peu le jeu de ce qui "n'ont rien vu" "ne se doutait de rien" etc... et semblent tout surpris lorsque l'histoire arrive dans les médias ... bien sûr que si il existe plein d'indices mais qui aura le courage de dénoncer ? je retiens le titre même si tu dis qu'il n'est pas très bien écrit, ce qui peut gêner
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C
C'est un thème bien triste...<br /> <br /> même si les faits ne sont qu'évoqués!<br /> <br /> bisous
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C
Je ne peux pas lire ce genre de livre, par contre ma maman oui, je ne sais pas comment vous faites !<br /> <br /> Belle soirée, bisous !<br /> <br /> Cathy
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M
C'est intéressant de participer à ces Matchs littéraires et si j'ai bien compris tu peux choisir le livre que tu veux et c'est un sujet intéressant et toujours d'actualité celui que tu as choisi .<br /> <br /> Ici aujourd'hui pas de température négative mais beaucoup de pluie .<br /> <br /> Bisous
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L
Un fait divers bien triste, qui, malheureusement se répète .<br /> <br /> A dénoncer sans tomber dans le morbide.
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  • Au fil des ans, les souvenirs s'estompent pour finalement disparaitre de notre mémoire. Pour que les petites choses de la vie ne soient pas trop vite oubliées, mon appareil photo tente de les fixer jour après jour, l'une après l'autre.
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